Arrêté le 6 novembre 2022, le journaliste d’investigation sénégalais Pape Alé Niang est inculpé pour divulgation d’informations non rendues publiques par l’autorité compétente de nature à nuire à la défense nationale, recel de documents administratifs et militaires, et diffusion de fausses nouvelles de nature à jeter le discrédit sur les institutions publiques.
De tels faits sont visés par les articles 64, 370, 430 et 255 du Code pénal, selon le ministre sénégalais de la Communication, Moussa Bocar Thiam, qui estime que nul n’est au-dessus de la loi. Selon lui, Niang est un habitué des faits qui paye aujourd’hui son non-respect des lois.
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Thiam invite ainsi les journalistes à se ressaisir, car «la liberté de la presse n’est pas menacée au Sénégal». Et s’il comprend le soutien de principe des journalistes, le ministre rappelle toutefois que ce combat n’est pas celui d’une corporation, mais d’un homme qui a maille à partir avec la justice pour avoir divulgué des informations classées secret défense.