Ce fut l’apothéose de la commémoration du cinquantenaire de la Marche verte par les Marocains résidents en Côte d’Ivoire.
Peu après 17 heures, les invités ont été conviés à prendre place à la salle des fêtes de l’hôtel Ivoire, impeccablement décoré aux couleurs du Maroc. La cérémonie a débuté par l’exécution des hymnes nationaux de la Côte d’Ivoire et du Maroc. Ce moment solennel a symbolisé l’amitié et la coopération entre les deux nations, tout en rappelant le rôle important joué par la communauté marocaine dans la vie économique et sociale ivoirienne.
Comme le veut la tradition, la commémoration s’est poursuivie par la diffusion du discours du roi Mohammed VI, prononcé chaque année à l’occasion de la Marche verte.
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Les participants ont suivi avec attention les orientations du Souverain, évoquant les avancées réalisées, l’attachement indéfectible à l’intégrité territoriale et les ambitions de développement du Royaume. Plusieurs convives ont confié avoir été émus par «la clarté et la vision du Roi», rappelant l’importance du lien qui unit les Marocains de l’étranger à leur pays.
La parole a ensuite été donnée à Chérif Ouazzani Chaddi, président de l’Assemblée du Conseil des Marocains Résidents en Côte d’Ivoire (ACMRCI) qui, dans un discours chaleureux et fédérateur, a salué la mobilisation de la diaspora, rappelé les efforts constants des uns et des autres pour renforcer les liens entre les Marocains de Côte d’Ivoire et leur pays d’origine, et remercié les autorités ivoiriennes pour leur accueil et leur soutien.
«A cette occasion, et au nom de la communauté marocaine, nous réitérons notre loyalisme, notre allégeance et notre mobilisation permanente derrière Sa Majesté, que Dieu l’assiste, pour la défense des causes sacrées de la patrie et de ses valeurs», a déclaré Ouazzani Chaddi.
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Son intervention, ponctuée d’applaudissements, a mis en lumière «la fierté d’appartenir à une communauté unie, solidaire et ouverte sur son environnement».
Après cette phase protocolaire, la soirée a pris une tournure résolument festive. Des groupes artistiques marocains et ivoiriens ont animé la salle, alternant entre rythmes «gnawa», mélodies andalouses, danses traditionnelles et sonorités africaines. Les spectateurs, ravis, ont accompagné les artistes en claquant des mains, certains se laissant même entraîner sur la piste de danse.
«On se croirait à Casablanca !» s’est exclamée Khaoutar Mouafik, une Marocaine établie en Côte d’Ivoire.
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Pour plusieurs Marocains, ce moment fait ressentir une forte nostalgie, mais aussi une grande satisfaction de voir la jeunesse marocaine de la diaspora participer activement à la cérémonie. «C’est important que nos enfants comprennent l’histoire de leur pays», a expliqué le président de l’ACMRCI. Quand d’autres insistent sur le caractère rassembleur de cette commémoration «elle nous rappelle qui nous sommes, où que nous vivions».
Joie et gaieté des Marocaines de Côte d'Ivoire lors des célébration du 50e anniversaire de la Marche verte à Abidjan.. E. Djidja/Le360 Afrique
La célébration s’est achevée autour d’un dîner offert aux invités qui ont pu savourer des mets marocains traditionnels revisités pour l’occasion des mains de maître de la Maison du Maroc, tenue par madame Mouafik.
Ce 50ᵉ anniversaire de la Marche verte restera gravé dans la mémoire de la communauté marocaine vivant en Côte d’Ivoire. À travers une organisation soignée, des moments d’émotion et une ambiance chaleureuse, les Marocains d’Abidjan ont rendu un vibrant hommage à l’un des événements les plus symboliques de l’histoire du Maroc, confirmant une fois de plus leur attachement indéfectible à leur patrie.
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Le 6 novembre 1975, répondant à l’appel du roi Hassan II, plus de 350 000 volontaires marocains hommes et femmes avaient fait mouvement pacifiquement vers les provinces du Sud. Leur but: affirmer l’appartenance du Sahara au Royaume du Maroc. Armés uniquement du Coran, du drapeau national et de leur détermination, les marcheurs avaient ainsi donné au monde un exemple inédit de mobilisation populaire non violente. Cet événement, baptisé «Marche verte», reste l’un des actes fondateurs de la cohésion nationale marocaine.
Cette année, cette célébration a eu un cachet particulier dans un contexte où le Conseil de sécurité de l’ONU avait le 31 octobre, adoptait une résolution historique qui consacre l’autonomie sous souveraineté marocaine du Sahara.