Le parti «uMkhonto weSizwe» (MK) de l’ex-président sud-africain, Jacob Zuma, a appelé dimanche à la démission immédiate de la présidente de la Commission électorale (CEI), Janet Love, pour sa «partialité». «Mme Love est partial et on ne peut pas lui faire confiance pour superviser les prochaines élections nationales et provinciales», a déclaré la porte-parole du parti, Nhlamulo Ndhlela.
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Plus tôt ce mois-ci, la Commissaire Love a annoncé la décision de la CEI de disqualifier Zuma des élections générales du 29 mai 2024. Le parti MK s’est ensuite tourné vers le tribunal électoral, qui a annulé la décision de la CEI et a essentiellement ouvert la voie à la participation de l’ancien Président aux élections tant attendues.
La porte-parole a demandé que Mme Love soit démis de ses fonctions avec effet immédiat en raison de sa «décision sans précédent» de déclarer publiquement que Zuma n’était pas éligible et ne pouvait pas être inclus dans la liste des candidats du parti MK pour les prochaines élections. «Nous étions prêts à accorder le bénéfice du doute à Mme Love, qui a été une membre fidèle du Congrès National Africain (ANC au pouvoir) et une proche confidente du Président Cyril Ramaphosa», a déclaré M. Ndhlela.
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Il a ajouté que «le recours de la CEI à la cour suprême a compromis l’intégrité et l’indépendance électorales». Bien que le tribunal électoral ait ordonné que Zuma soit inscrit sur le bulletin de vote après une journée intense de débats entre la CEI et le parti MK, il n’a pas encore rendu de jugement complet sur la question.
Entre-temps, la Commission électorale a introduit un appel devant la Cour constitutionnelle pour disqualifier l’ex-président, arguant que sa décision de recourir au plus haut tribunal du pays n’avait rien à voir avec la politique, mais visait à obtenir des éclaircissements sur la question. L’ex-président Zuma (82 ans) a crée, en décembre 2023, son propre parti MK, en raison de sa colère contre l’ANC dont il a été membre pendant 60 ans.