Le président, en lâchant Nobuhle Nkabane, satisfait à une revendication de l’Alliance démocratique, son principal partenaire dans la coalition gouvernementale chahutée par des dissensions internes depuis sa création il y a un an.
«Le président Cyril Ramaphosa révoque le Dr Nkabane et nomme un nouveau ministre», indique lundi la présidence sud-africaine dans un communiqué succinct.
Le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis la chute de l’apartheid et les premières élections démocratiques du pays en 1994, a échoué pour la première fois à remporter une majorité absolue en 2024, le contraignant à la formation d’un gouvernement d’union nationale (GNU) composé de 10 partis, au premier rang desquels la DA.
Ce parti avait déposé plainte début juillet contre la ministre Nkabane, l’accusant d’avoir menti au Parlement afin de nommer de manière «frauduleuse» des personnes liées à l’ANC dans des conseils d’administration de structures éducatives.
La DA avait également accusé de corruption l’actuelle ministre de l’Habitat, Thembi Simelane, qui est toujours à son poste.
Le 13 juillet, le président a par ailleurs «mis en congé avec effet immédiat» son ministre de la Police Senzo Mchunu, visé par des accusations de corruption et de collusion avec le crime organisé, tout en demandant à une commission d’enquête de faire la lumière sur le «rôle de hauts responsables publics actuels ou passés» et leur liens éventuels avec le crime organisé.
L’Afrique du Sud se classe 82e dans le monde selon l’indice de perception de la corruption de l’ONG Transparency International.