«La décision du Congrès national africain (ANC au pouvoir) de rejeter le rapport du panel indépendant ne changera pas l’approche de l’Alliance démocratique (DA) qui votera pour la mise en place d’une procédure de destitution», a déclaré la cheffe de groupe parlementaire de la DA, Siviwe Gwarube.
De leur côté, les Combattants pour la liberté économique (EFF), deuxième grand parti d’opposition, ont souligné qu’ils sont convaincus du fait qu’il y a suffisamment de députés en faveur de la mise en place d’un comité de destitution contre le Président.
Une Commission indépendante, mise en place par la présidente du Parlement, a conclu la semaine dernière que Ramaphosa doit répondre à de graves violations de la Constitution pour s’être exposé à un conflit d’intérêts, avoir effectué un travail rémunéré à l’extérieur et avoir enfreint la loi sur la prévention des activités de corruption concernant la dissimulation du vol d’une importante somme en dollars, perpétré en 2020 dans sa ferme Phala Phala.
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Le chef de l’EFF, Julius Malema, a déclaré qu’au cas où le vote échouait, ce serait un «moment révélateur» pour la démocratie sud-africaine, notant que «si l’ANC vote contre le panel, les Sud-africains pourront voir qui ils sont vraiment: des gens corrompus qui ne respectent pas les lois sud-africaines».
Par ailleurs, le leader politique a estimé que les partis d’opposition sont suffisamment nombreux pour adopter le rapport du groupe indépendant. «Les chiffres ont l’air corrects, toute l’opposition est consolidée et le rapport sera adopté», a-t-il dit.
La présidente de l’Assemblée nationale, Nosiviwe Mapisa-Nqakula, a annoncé lundi que le vote par les députés sud-africains du rapport de la commission parlementaire a été reporté du 6 au 13 décembre courant, pour permettre aux députés de se rendre dans la ville du Cap (1500 km de Pretoria) qui abrite le siège du Parlement.
Près de quatre cents députés doivent voter le rapport afin de déterminer si un comité sera créé pour lancer une procédure de destitution contre le chef d’État.