Cyril Ramaphosa
L’actuel président sud-africain, 71 ans, compte rester pour un second mandat. Succédant en 2018 à Jacob Zuma, poussé à la démission après de multiples scandales, il a fait de la lutte contre la corruption son cheval de bataille mais est lui-même accusé d’avoir dissimulé des liasses de billets dans un canapé de l’une des ses propriétés.
Connu pour ses discours fleuve et souvent raillé pour son apparente mollesse, son sourire affable cache un redoutable stratège et fin négociateur.
Syndicaliste ayant fait fortune dans les affaires, ce père de famille nourrit une passion pour l’élevage de bovins rares qui lui vaut d’être surnommé « le buffle ».
Distingué par Nelson Mandela comme l’un des politiciens les plus doués de sa génération, Cyril Ramaphosa a participé aux négociations qui ont mené à la fin de l’apartheid.
John Steenhuisen
Politicien de carrière, John Steenhuisen, 48 ans, a gravi les échelons du premier parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA), dont il est à la tête depuis 2020.
Originaire de Durban (est), il est devenu à 22 ans l’un des plus jeunes conseillers municipaux de la capitale du pays zoulou.
La DA mène une coalition d’une dizaine de partis qui promet de détrôner l’ANC. Mais le parti, encore largement perçu comme une organisation de blancs, a du mal à élargir sa base.
M. Steenhuisen, qui a par le passé raconté que les animaux écrasés sur la route lui rappellent son ex femme, est régulièrement accusé de tenir des propos inappropriés, méprisants ou racistes.
Julius Malema
Julius Malema, 43 ans, connu pour ses discours incendiaires, dirige le parti radical de gauche des Combattants pour la liberté économique (EFF).
Il a fondé l’EFF en 2013 après avoir été exclu de l’ANC dont il dirigeait la ligue jeunesse, accusé d’avoir fomenté des divisions et jeté le discrédit sur le parti.
Le parti prône des réformes radicales, notamment la redistribution des terres et la nationalisation de secteurs économiques clés, pour lutter contre les inégalités profondes dans le pays.
Souvent coiffé d’un béret rouge, « Juju » fustige le capitalisme et se présente comme le défenseur des pauvres, tout en vivant dans l’un des quartiers les plus chics de Johannesburg.
Jacob Zuma
Le sulfureux ex président a joué les outsiders ces derniers mois mais il ne sera finalement pas candidat: la justice l’a déclaré inéligible en raison d’une condamnation pour outrage en 2021.
Elu président en 2009 et contraint à la démission en 2018 après une série de scandales, Jacob Zuma, 82 ans, a été suspendu de l’ANC et dirige désormais un nouveau petit parti baptisé uMkhonto we Sizwe (MK).
Orateur hors pair qui entonne des chants révolutionnaires et danse volontiers lors de ses apparitions publiques, il est encore jugé pour corruption.
L’ancien vacher autodidacte, homme de réseaux et tacticien éprouvé, bénéficie toujours d’un fervent soutien populaire, notamment dans son fief du KwaZulu-Natal (est).
Son incarcération en 2021 avait déclenché, dans un climat socio-économique tendu, des émeutes qui ont fait plus de 350 morts.
Les autres
Parmi les autres candidats figurent l’ancien maire de Johannesburg, Herman Mashaba, 64 ans. Il a fait fortune dans les produits capillaires pour les noirs avant de se lancer en politique. Il dirige le parti ActionSA, dans la coalition avec la DA.
L’alliance d’opposition compte aussi le parti nationaliste zoulou Inkatha, dirigé par Velenkosini Hlabisa, 59 ans, qui a succédé au défunt leader historique et controversé, Mangosuthu Buthelezi.
Le parti pro-afrikaner FF Plus, dirigé par Pieter Groenewald, 68 ans, en fait également parti.
L’ancien chef de la DA, Mmusi Maimane, dirige le parti libéral Build One South Africa. L’ex-journaliste Songezo Zibi, 48 ans, est à la tête de Rise Mzansi, formation de centre-gauche, et Gayton Mckenzie, 50 ans, braqueur condamné devenu conférencier, est le patron de l’Alliance patriotique, parti de droite anti-immigration.