«Les juges de ce siège s’accordent pour confirmer le jugement prononcé et donc le maintenir», a indiqué la cour dans un arrêt consultable sur son site.
Surnommé «Zenu», le fils de l’ancien président Jose Filomeno dos Santos, 46 ans, était l’un des premiers membres de la famille dos Santos à être poursuivi dans le cadre de la campagne anti-corruption lancée par le président Joao Lourenço à son arrivée au pouvoir en 2017.
En avril, la Cour constitutionnelle avait estimé que les juges n’avaient pas tenu compte d’éléments apportés au procès par la défense, et notamment d’une lettre rédigée par l’ex-président José Eduardo dos Santos.
La Cour constitutionnelle avait également relevé des divergences entre les motifs de condamnation et les chefs d’inculpation retenus au départ, et elle avait ordonné un réexamen de l’affaire et annulé la condamnation.
Dirigeant du fonds souverain angolais entre 2013 et 2018, «Zenu» est accusé avec trois coprévenus d’avoir transféré illégalement 500 millions de dollars de la Banque centrale vers le compte londonien d’une agence du Crédit suisse. La fraude leur aurait permis de détourner jusqu’à 1,5 milliard de dollars.
L’ancien président José Eduardo dos Santos est décédé en 2022. Avec ses proches, il a dirigé sans partage pendant 38 ans l’ancienne colonie portugaise d’Afrique australe riche en hydrocarbures.
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Pour le juriste Ndinga Dieyi Dituvanga, l’arrêt de la cour suprême témoigne d’une certaine «désobéissance». Selon lui, un nouveau recours reste possible.
La famille dos Santos dénonce régulièrement ce qu’elle estime être une «persécution» politique dirigée contre elle par l’actuel président Lourenço.
Au pouvoir depuis 2017, ce dernier a limogé au nom de la lutte contre la corruption tous les proches que son prédécesseur avait placés à la tête des institutions, des entreprises publiques et de l’appareil sécuritaire du pays.
La fille aînée de dos Santos, Isabel, qui dirigeait la compagnie pétrolière d’État Sonangol, est accusée de son côté d’avoir détourné des milliards de dollars d’entreprises publiques.
Surnommée la «princesse» et classée comme la femme la plus riche d’Afrique par le magazine Forbes, elle est visée par plusieurs enquêtes.