La transition est le moment parfait pour engager des réformes au Burkina. C’est ce qu’a estimé l’enseignant, chercheur et député à l’Assemblée législative de transition (ALT), Abdoulaye Soma, à la communication inaugurale de ce dialogue démocratique, le 4 juillet 2023.
«Nous sommes en situation d’indéterminisme institutionnel et de neutralité partisane, ça crée un contexte favorable aux débats constitutionnels objectifs. C’est la raison pour laquelle j’appelle et soutiens que les réformes doivent se faire durant la période de la transition, ce qui n’est pas encore le cas», a-t-il expliqué.
Sur le retour à l’ordre constitutionnel normal, Abdoulaye Soma pense que le Burkina doit engager le dialogue avec les forces vives et la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) dans le respect de la charte de la transition dans le où les élections ne sont pas organisée en 2024 comme prévu par la charte de la transition.
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«La charte de la transition fixe la fin de celle-ci en 2024. Dans l’accord avec la CEDEAO il a été intégré des critères de dévaluation de la transition qui permet de décider de la fin de cette étape. Si au niveau national, nous pensons qu’un des critères n’est pas rempli, il y aura lieu d’engager le dialogue avec la CEDEAO afin de modifier l’accord et les forces vives de la nation concernant la charte de la transition», ajoute-il
Le centre pour la gouvernance démocratique Burkina Faso entend par l’organisation de ce dialogue démocratique sur la situation sociopolitique et sécuritaire au Burkina, porter les recommandations issues de ce dialogue aux pouvoirs publics.
«S’il n’y a pas de consensus autour des réformes que nous voulons engager, ce sera un retour en arrière. L’idée, c’est de porter les recommandations issues de ce dialogue vers les pouvoir publics afin qu’elles aident à prendre les décisions», a laissé entendre Anselme Somda, le chargé de programme du CDG.
Les autorités de la transition du Burkina se sont engagées pour un retour à l’ordre institutionnel en 2024. La crise sécuritaire que vit le Burkina Faso depuis 2015 a provoqué le déplacement de près deux millions de personnes