Le ministre de l’Administration territoriale, Emile Zerbo, a lu un message du président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, absent à la cérémonie d’ouverture, retransmise en direct à la télévision nationale.
«Nous avons rendez vous avec l’Histoire. C’est pourquoi il nous faut taire nos querelles, pour mettre en commun la richesse de notre diversité afin de préserver l’essentiel et écrire une nouvelle page de notre histoire», a-t-il lancé.
Le Burkina Faso, en proie à des violences jihadistes récurrentes qui ont fait des milliers de morts depuis près de dix ans, a connu deux coups d’Etat militaires en 2022.
Le premier, en janvier, avait porté le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba au pouvoir, avant d’être lui même renversé en septembre de la même année, par le capitaine Traoré.
Dans la foulée, une charte avait été adoptée lors de premières assises nationales, mettant en place un président, un gouvernement, une assemblée législative de transition (ALT) et fixant la durée de transition à 21 mois.
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Cette transition devait donc s’achever le 1er juillet 2024, mais à plusieurs reprises le capitaine Traoré a mis en garde sur la difficulté de tenir des élections au vu du contexte sécuritaire dans le pays.
Les assises de ce week-end, pour lesquelles aucun média français n’a été accrédité, rassemblent des représentants de la société civiles, des forces de défense et de sécurité ou encore des députés de l’assemblée de transition. La présence des partis politiques était incertaine.
Selon un participant, l’un des débats concernera la durée de la transition, et notamment la proposition de la prolonger pour une durée pouvant aller jusqu’à 3 ans et demi, à compter du 2 juillet. La question de l’éligibilité du président de transition aux futures élections sera également au menu des discussions.
«La transition avait pour mission de rétablir et renforcer la sécurité sur l’ensemble du territoire national, apporter une réponse urgente, efficace et efficiente à la crise humanitaire, promouvoir la bonne gouvernance et la lutte contre la corruption (...), assurer l’organisation d’élections libres transparentes, équitables et inclusives», a rappelé M. Zerbo, samedi.
«A ce jour d’importantes actions sont perceptibles tant sur le théâtre des opérations qu’au niveau des réformes», a-t-il assuré, précisant que la poursuite des opérations doit se faire «dans un cadre consensuel et légal».