«Pour sa responsabilité dans la coprésidence de l’élaboration d’un rapport compilant des données sans sources objectives, sans preuves ni justificatifs, véhiculant des informations graves et mensongères», Mme Carol Flore-Smereczniak «est déclarée +persona non grata+ sur le territoire du Burkina Faso», a annoncé le gouvernement burkinabè dans un communiqué.
«Dans un style narratif citant indistinctement les terroristes et les institutions de défense et de sécurité du Burkina Faso, ce rapport qui ressemble à une compilation d’affirmations sans fondements et de contre-vérités ne comporte en annexe, ni copies de rapports d’enquêtes, ni arrêts de justice pour étayer les cas prétendus de violations contre des enfants attribués aux vaillants combattants burkinabè», a-t-il ajouté.
Originaire de Maurice, Mme Carol Flore-Smereczniak avait été nommée en juillet 2024.
Le Burkina est miné depuis près de 10 ans par les attaques meurtrières de groupes affiliés à Al-Qaïda et à l’Etat islamique.
La junte du capitaine Ibrahim Traoré, au pouvoir depuis un putsch en septembre 2022, assure faire de la reconquête du territoire une «priorité», mais le pays reste pris dans une spirale de violences.
L’armée et ses supplétifs civils ont été accusés à plusieurs reprises d’exactions contre des civils.
En décembre 2022, la junte avait déclaré «persona non grata» une précédente coordonnatrice résidente de l’ONU au Burkina, l’Italienne Barbara Manzi.