Le Burkina Faso est dirigé depuis près de trois ans par une junte autoritaire qui a tourné le dos à l’Occident et à la France en particulier.
Selon des experts sécuritaires de la région contactés par l’AFP, le directeur d’INSO est accusé d’espionnage.
Selon une source proche du dossier, le travailleur humanitaire est «bien traité» et son organisation est en «contact avec les autorités du Burkina Faso» pour obtenir sa libération.
L’ONG, basée à la Haye aux Pays-Bas, fournit notamment des analyses sécuritaires pour d’autres associations humanitaires.
«Vu que c’est une ONG qui fait de l’analyse de contexte, la recherche d’informations, elle doit très certainement paraître suspecte aux yeux des autorités locales», a affirmé un des experts sécuritaires de la région.
Le 31 juillet, elle avait été suspendue trois mois par les autorités burkinabè pour «collecte de données à caractère sensible sans autorisation préalable».
Le régime militaire n’a pas communiqué sur l’arrestation de ce Français.
Entre juin et juillet, la junte a révoqué en l’espace d’un mois l’autorisation d’exercer de 21 ONG et suspendu dix autres associations pour une durée de trois mois.