«Il nous sera difficile d’organiser les élections en juillet 2024, car nous ne savons même pas qui peut voter», a déclaré le chef du gouvernement de transition lors d’une rencontre à Koudougou avec les autorités coutumières et religieuses de la région du Centre-ouest.
Selon le Premier ministre, actuellement beaucoup de personnes ont quitté leurs villages, le fichier électoral est difficile à établir pour que les gens puissent aller voter et revenir et pour que les candidats puissent se déplacer pour battre campagne. Il faut donc assurer tout cela avant de parler d’élection.
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Le responsable burkinabé, dont les propos ont été rapportés dans un communiqué de la Direction de la communication de la Primature, a souligné que la priorité était d’obtenir la paix pour les populations, et qu’une fois que la paix serait revenue, les gens pourraient ergoter sur tel sujet ou tel autre.
Il a ajouté que les autorités étaient engagées à changer la Constitution du pays, afin que «chacun se sente dans cette loi fondamentale et se sente concerné ».Depuis 2015, le Burkina est pris dans une spirale de violences perpétrées par des groupes terroriste affiliés à l’Etat islamique et à Al-Qaïda.
Ces violences ont fait plus de 16.000 morts civils et militaires depuis 2015, dont plus de 5.000 depuis le début de l’année 2023, selon l’ONG Acled. Les autorités burkinabè multiplient les initiatives et les efforts pour venir à bout de ce phénomène