La dernière élection présidentielle au Cameroun qui a connu un engouement certain auprès des populations est celle de 1992. Au-delà du nombre des participants (4,19 millions), cette élection marquait le retour au multipartisme dans le pays.
C’est également au cours de cette présidentielle que l’opposition a véritablement réussi à inquiéter le parti au pouvoir. En effet, c’est avec un score de 39,98% que le candidat sortant Paul Biya du Rassemblement Démocratique du Peuple Camerounais (Rdpc) avait réussi à vaincre son suivant immédiat Ni John Fru Ndi du Social Démocratic Front (Sdf) ayant obtenu 35,97%. Le 3ème sur la liste, Bello Bouba Maïgari de l’Union Nationale des Populations du Cameroun (Undp) avait alors obtenu 19,22%.
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Pour la présidentielle de 2025, dans les rues de la capitale Yaoundé, certains citoyens pensent que la présidentielle d’octobre prochain connaîtra le même engouement. Ceux qui soutiennent cet avis s’appuient sur le nombre des Camerounais actuellement inscrits sur les listes électorales, soit un peu plus de huit millions répartis sur l’ensemble du territoire national selon les déclarations de l’organe de gestion des élections dans le pays.
Pour d’autres, le contexte n’est pas le même malgré l’affluence devant les bureaux d’enregistrement. L’activiste politique, Franck Ketcham estime qu’«en 1992, l’opposition était unanime parce que le monde voulait vraiment le changement. En plus, malgré une pluralité des candidatures de l’opposition, les yeux étaient rivés sur le leader des opposants Ni John Fru Ndi. En 2025, il n’y a aucune figure emblématique de l’opposition qui peut rassembler, même pas Maurice Kamto», a-t-il déclaré.
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Du choc des idées, jaillit la lumière. Tous les Camerounais attendent impatiemment la soirée de l’élection présidentielle d’octobre prochain.
Agé de 92 ans et au pouvoir depuis quarante-trois ans, le chef de l’Etat n’a pas encore officialisé sa candidature pour l’élection présidentielle.