Sur la route Le Prince, zone acquise à l’opposition et aux Forces Vives de Guinée, la «Journée ville morte» semble faiblement suivie. Les voiture circulent en nombre. Les citoyens sont sortis vaquer à leurs occupations et se réjouissent que cette journée ne soit pas marquée par la violence.
C’est le cas d’Alexis Oulamou, étudiant, «de la T7 à la T6, on voit qu’il y a peu de circulation. Il n’y a pas d’incidents entre les forces de sécurité et les citoyens. Et nous voulons que la situation actuelle continue comme ça. Parce habituellement, lorsqu’il y a grève, nous voyons les magasins cassés, c’est pas du tout bon».
Lire aussi : Guinée: des manifestants et des policiers blessés dans des échauffourées à Conakry
Comme à l’accoutumée, les marchés pleins de monde. Une situation que Sira Konate, citoyenne guinéenne trouve normale; «les marchés sont ouverts. Nos braves mamans sont sorties pour trouver le pain de la famille. Je crois que la situation est bonne comme ça.»
Néanmoins, de Sonfonia T7 à T5, l’on constate une présence des forces de l’ordre un peu partout. Plusieurs pickups de la police et de la gendarmerie sont stationnés sur quasiment toute la zone. Une occasion pour Alexis Ouamou de lancer un appel aux jeunes Guinéens. «Nous invitons les jeunes qui viennent souvent bloquer la route et manifester, d’arrêter. Ça n’aide pas le pays à avancer. Qu’ils restent chez eux.»
Les Forces vives de Guinée exigent la libération de deux activistes du Fndc, Billo Bah et Oumar Sylla enlevés le 9 juillet, et un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Le projet de Constitution a été rendu public par le Conseil national de la transition, lundi 12 août et devrait mettre un terme à la transition dirigée par le général Mamadi Doumbouya depuis le coup d’État du 5 septembre 2021.