Sans révision de la liste électorale, Tidjane Thiam, le chef du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), principale formation d’opposition, ne peut pas se présenter aux scrutins.
Il a en effet été radié de cette liste en avril par une décision de justice, pour des problèmes de nationalité au moment de son inscription quelques années plus tôt.
Si M. Thiam a depuis récupéré sa citoyenneté ivoirienne, il doit passer par une révision de la liste pour être réintégré et concourir aux élections.
«Une révision de la liste électorale avant la fin de l’année relève de l’impossible», a déclaré jeudi le président de la CEI, Ibrahime Kuibiert Coulibaly, arguant notamment du manque de temps compte tenu de l’obligation légale d’organiser les législatives avant le 31 décembre.
Il a par ailleurs proposé la date du 27 décembre pour la tenue des législatives en Côte d’Ivoire, ce que le gouvernement devra officialiser.
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La dernière révision date de fin 2024 et près d’un million de nouveaux électeurs s’étaient enrôlés.
Le climat politique en Côte d’Ivoire est tendu à deux mois et demi de la présidentielle, notamment du fait de l’exclusion du scrutin de plusieurs figures d’opposition par la justice.
Outre M. Thiam, l’ex-président Laurent Gbagbo (2000-2011), son ancien bras droit Charles Blé Goudé et l’ex-Premier ministre aujourd’hui en exil Guillaume Soro sont également radiés de la liste, pour des condamnations judiciaires.
L’opposition réclame un dialogue politique avec le gouvernement pour qu’ils soient réintégrés.
Le président sortant Alassane Ouattara, au pouvoir depuis 2011, a de son côté indiqué fin juillet qu’il comptait briguer un quatrième mandat à la tête de la Côte d’Ivoire.
