«Non, non et non je ne laisserai pas mon nom sali sans me battre. Je suis encore debout!», a-t-il martelé lors d’une déclaration à la presse, après avoir déposé en personne un recours dans un bureau de la Commission électorale indépendante (CEI), à Abidjan.
Si M. Gbagbo a été acquitté par la justice internationale de crimes contre l’humanité commis lors de la sanglante crise post-électorale de 2010-2011, il reste sous le coup d’une condamnation à 20 ans de prison en Côte d’Ivoire pour le «braquage» de la Banque centrale des Etats d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) en 2011.
Cette condamnation, prononcée en 2018 alors qu’il était emprisonné à la Haye, avait entraîné la déchéance de ses droits civiques et politiques et donc sa radiation des listes électorales.
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«On n’a pas mis mon nom sur la liste électorale prétextant que j’ai été condamné après un procès parce que j’aurais braqué la BCEAO. Je réfute avec vigueur une telle accusation», a lancé l’ancien président, dans une déclaration d’une quinzaine de minutes.
M. Gbagbo a avancé plusieurs arguments pour demander sa réinscription sur les listes et notamment le fait qu’il n’a selon lui jamais été convoqué pour son procès, ni notifié du jugement prononcé en son absence.
«J’ai été président d’octobre 2000 à avril 2011. On ne juge pas un ancien président n’importe comment devant n’importe quelle juridiction», a-t-il ajouté.
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Il a également appelé l’actuel président Alassane Ouattara et Henri Konan Bédié, autre ancien chef d’Etat (1993-1999) encore en vie, à laisser «une Côte d’Ivoire pacifiée aux jeunes générations».
«Le moment de donner des coups est passé», a-t-il affirmé.
Les recours auprès de la CEI sont possibles jusqu’à samedi.
Après plusieurs signes d’apaisement - des législatives dans le calme et le retour de M. Gbagbo dans son pays en 2021 - le climat politique s’est à nouveau tendu ces dernières semaines.
Quelque huit millions d’électeurs sont appelés aux urnes le 2 septembre prochain en Côte d’Ivoire pour renouveler les conseils municipaux et régionaux.
La prochaine présidentielle doit se tenir en 2025.