Lundi, la présidence de ce petit Etat enclavé à l’intérieur du Sénégal a aussi annoncé dans un communiqué l’arrestation ce week-end d’un capitaine et d’un lieutenant supposément impliqués dans le coup d’Etat manqué. Cinq autres soldats sont détenus dans le cadre de cette affaire.
Au moins deux autres personnes accusées d’avoir joué un rôle dans cette tentative de putsch sont toujours recherchées, selon les autorités.
Par ailleurs, un responsable politique, ancien ministre des Affaires présidentielles sous le régime Jammeh (1996 - 2017) et membre du principal parti d’opposition, le Parti démocratique unifié (UDP), est aussi détenu après être apparu dans un vidéo suggérant que le président sera renversé avant les prochaines élections locales. Son parti exige sa libération immédiate.
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Il s’agit de la dernière tentative de coup de force en date en Afrique de l’Ouest depuis 2020, après deux putschs réussis au Mali et au Burkina Faso et un autre en Guinée, et une tentative en Guinée-Bissau. Elle a été massivement condamnée par la communauté internationale.
Réunis en sommet début décembre à Abuja, au Nigeria, les dirigeants des États membres de l’organisation régionale, dont fait partie la Gambie, ont décidé la création d’une force régionale vouée à intervenir en cas de putsch, s’inquiétant d’un effet de contagion des coups d’État.
L’accession surprise d’Adama Barrow à la présidence en janvier 2017 avait mis fin à deux décennies de gouvernement autocratique dans ce petit pays pauvre de deux millions d’habitants. Barrow a largement remporté un deuxième mandat en décembre 2021, lors d’une présidentielle constituant la première transition ouverte à la tête de cette ancienne colonie britannique depuis la dictature.