Les autorités de ce petit pays anglophone d’Afrique de l’Ouest quasiment enclavé dans le Sénégal avaient affirmé le 21 décembre avoir déjoué un coup d’Etat la veille.
Les huit militaires inculpés sont aussi accusés de complot en vue de commettre un crime, précise le communiqué.
Tous sont en prison, sauf un qui est en fuite, selon le gouvernement. «Le gouvernement gambien considère (ce dernier) comme un fugitif de la justice et exhorte les citoyens et les forces sécuritaires (...) à le signaler au poste de police ou de sécurité le plus proche», a indiqué le porte-parole de l’exécutif, Ebrima Sankareh.
Mardi, deux civils et un policier avaient déjà été inculpés par les autorités en lien avec la tentative de coup d’Etat présumée. Créée la semaine dernière, une commission d’enquête sur le sujet doit produire un rapport sous 30 jours.
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Jeudi, le conseiller à la sécurité nationale, Abubakarr Suleiman Jeng, a affirmé que les comploteurs avaient eu pour objectif de prendre en otages des membres du gouvernement et de hauts responsables afin d’empêcher toute intervention étrangère.
«Ils avaient également prévu de retirer de l’armée tous les officiers supérieurs au-delà du grade de major et de (la) restructurer», a-t-il déclaré à des journalistes dans la capitale, Banjul.
La Gambie reste une démocratie fragile, encore marquée par une dictature de 22 ans qui s’est achevée en 2016. La tentative de coup d’Etat présumée du mois dernier est la dernière en date en Afrique de l’Ouest depuis 2020, après deux putschs réussis au Mali et au Burkina Faso, un autre en Guinée, et une tentative en Guinée-Bissau.