Crise RDC-Rwanda: une rencontre Tshisekedi, Trump et Kagame envisagée après Doha 

Cette image fournie par le ministère qatari des Affaires étrangères (MOFA) montre l'émir du Qatar, Cheikh Tamim bin Hamad Al Thani (au centre), rencontrant le dirigeant rwandais Paul Kagame (à gauche) et le président de la RDC, Félix Tshisekedi, à Doha, le 18 mars 2025.

Le 04/11/2025 à 12h02

La rencontre entre les Présidents congolais et rwandais en présence de leur homologue américain, pour un accord de paix définitif République démocratique du Congo (RDC)-Rwanda, est toujours envisagée, après les discussions prévues à Doha, au Qatar, a indiqué le Chef de l’État congolais, lors d’un entretien dimanche au Caire en Égypte, avec la diaspora congolaise, d’après la Présidence.

«Ce n’est qu’après cela que Washington, qui attend la conclusion de cet accord, va convoquer le Président rwandais et moi-même pour qu’on aille autour du Président Donald Trump afin d’entériner finalement les deux accords: Doha et Washington», a déclaré Félix Tshisekedi, en faisant le point sur sur les différents processus de paix de Nairobi, Luanda, Doha et Washington.

Le Président de la République a répondu aux différentes questions qui lui ont été posées, dont la plupart étaient orientées vers la crise sécuritaire et humanitaire dans l’Est du pays.

Il a toutefois déploré que l’Accord de paix de Luanda n’ait pas été signé en décembre 2024, à la suite de l’absence du Président rwandais Paul Kagame. «Ses intentions sont belliqueuses et hégémoniques. Son objectif est de scinder notre pays et d’occuper, voire d’annexer la partie Est qui est une terre très riche en ressources minérales et agricoles», a-t-il soutenu.

Malgré ces obstacles, a précisé le Chef de l’État, la RDC ne s’est pas avouée vaincue à la suite de cette impasse à Luanda. «Nous avons développé une diplomatie efficace parce que nous avons réussi à impulser une dynamique dans la Communauté internationale, qui visait à sanctionner le Rwanda. Depuis lors, il y a eu deux autres processus de paix, celui de Doha et celui de Washington», a-t-il dit.

Auparavant, il avait expliqué le sens de cette rencontre initiée, à la fin de son séjour dans la capitale égyptienne, afin de s’imprégner notamment des conditions de vie de la dispora congolaise d’Égypte. «Comme je le fais chaque fois que je voyage, je reçois la communauté congolaise pour échanger et savoir comment elle se porte, dans le but de voir s’il y a moyen d’aider à faciliter les choses là où elle vit. Que ce soit au Congo ou à l’étranger, mon vœu a toujours été que tous les compatriotes vivent heureux, épanouis et libres», a-t-il dit.

Après l’étape du Caire, le Président congolais s’est rendu à Doha, au Qatar.

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 04/11/2025 à 12h02