Le mercredi 18 Janvier 2023, le gouvernement burkinabè a dénoncé l’accord qui régit depuis 2018, la présence des forces armées françaises sur son territoire, selon l’Agence d’Information du Burkina.
Conformément aux termes de l’accord, le gouvernement accorde un délai d’un mois aux Forces armées françaises pour quitter le territoire burkinabè. Cette décision a été applaudie par les citoyens burkinabè.
« La décision est la bienvenue, elle devrait être prise depuis le temps du président Paul Henri Sandaogo Damiba » se réjouit Omar Michel Kopia.
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« Si les Françaises restent, le peuple va se mobiliser pour faire partir ces forces françaises dans le délai » ajoute-il.
Pour Issaka Ilboudo, c’est une décision courageuse qui devait s’imposer eu égard à la détérioration des relations entre Paris et Ouagadougou. Il précise qu’après le départ des forces françaises, le Burkina doit prendre ses responsabilités dans la lutte contre le terrorisme.
« Si la France n’arrive pas à résoudre notre problème sécuritaire, nous n’avons pas le choix que d’aller vers d’autres partenaires. Mais nous, Burkinabé, devons être aux avant-postes de la lutte contre le terrorisme. »
Cependant Simon Pierre Doumba pense que la souveraineté du Burkina doit être mise en avant.
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« Si c’est l’indépendance du Burkina que les autorités veulent, il n’est pas question de remplacer la France par un autre acteur militaire. »
L’initiative de la formation de plusieurs VDP (volontaire pour la défense de la patrie) est le début de la victoire du Burkina sur le terrorisme, selon des citoyens burkinabè.
L’ultimatum intervient après des manifestations organisées depuis la prise de pouvoir par le capitaine Ibrahim Traoré, demandant le départ des militaires de l’opération Sabre, estimés à 300 militaires, stationnés à Kamboinssin (camp militaire), au Nord-Est de Ouagadougou.