La Haute Cour de Durban a statué en faveur du parti uMkhonto we Sizwe (MK) dans le dernier épisode d’une série de batailles judiciaires entre l’ex-dirigeant Zuma et son ancien parti, le Congrès national africain (ANC).
L’ANC, au pouvoir depuis la fin de l’apartheid, a tenté d’empêcher le nouveau parti d’opposition radicale de M. Zuma, âgé de 82 ans, d’utiliser le nom MK en invoquant un vol de propriété intellectuelle, car ce nom était celui de la branche armée de l’ANC, que Nelson Mandela dirigeait depuis son exil pendant l’apartheid.
«La demande est rejetée avec dépens», a déclaré une autorité judiciaire dans une décision retransmise à la télévision.
Jacob Zuma, qui a été chassé du pouvoir en 2018 après avoir été visé par de multiples accusations de corruption, fait campagne pour MK dans le but de relancer sa carrière politique et d’affaiblir son ancien parti de l’ANC.
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«Je suis ravi que l’ANC se soit vu signifier qu’il ne peut pas lutter contre le MK, nous sommes inarrêtables», s’est félicité Jabulani Khumalo, un dirigeant de MK, sur la chaîne publique SABC.
Les élections générales du 29 mai et s’annoncent comme les plus disputées en Afrique du Sud depuis l’avènement de la démocratie en 1994, l’ANC risquant de passer pour la première fois sous la barre des 50% selon des sondages récents.
Au début du mois, M. Zuma a remporté une bataille judiciaire contre la commission électorale du pays, qui avait invalidé sa candidature en raison d’une condamnation pour outrage.
Un tribunal a donné raison à l’ancien président controversé, lui permettant de se présenter aux élections.
Le charismatique Jacob Zuma, qui fut président de 2009 à 2018, conserve un poids politique considérable et les médias ont largement suivi son actualité ces derniers mois.
Selon un récent sondage, le MK deviendrait lors des élections de fin mai la troisième force politique du pays, avec 13% d’intentions de vote. L’ANC plongerait à 36% dans les urnes en mai, contre 25% pour le premier parti d’opposition, l’Alliance démocratique (DA).