«Je vous le confirme», a répondu jeudi son avocat français Me François Zimeray interrogé par l’AFP sur l’incarcération de sa cliente tard mercredi soir. Il dénonce une «procédure illégale» et «arbitraire».
Selon des médias gabonais, Mme Bongo a été placée sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville tard mercredi soir après une longue nouvelle audition par un juge d’instruction.
Mme Bongo avait été inculpée le 28 septembre notamment pour «blanchiment de capitaux et faux et usage de faux» et maintenue alors en résidence surveillée à Libreville, comme depuis le premier jour consécutif au putsch du 30 août ayant renversé son époux.
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Les militaires qui ont renversé son mari en accusant son entourage d’avoir truqué sa réélection, soupçonnaient publiquement l’ex-Première dame d’avoir «manipulé» son époux souffrant des séquelles d’un grave AVC en 2018 et d’avoir été, au côté notamment de leur fils Noureddine Bongo Valentin, la véritable dirigeante de facto du pays depuis et d’y avoir «détourné massivement des fonds publics».
Noureddin Bongo est en prison depuis le premier jour du coup d’Etat, inculpé notamment de «corruption» et «détournements de fonds publics».