Noureddin Bongo Valentin, le fils du couple, est déjà inculpé et incarcéré notamment pour «corruption» et «détournements de fonds publics», avec plusieurs ex-jeunes membres du cabinet présidentiel et deux ex-ministres.
A la suite de ces inculpations, «Madame Sylvia Bongo Ondimba Valentin a comparu le jeudi 28 septembre devant le juge d’instruction qui l’a inculpée de blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux (...) avant qu’une assignation à résidence ne soit ordonnée», a déclaré le procureur André Patrick Roponat dans une brève allocution sur les chaînes de télévision publiques.
Dans la nuit du 30 août, moins d’une heure après l’annonce de la réélection d’Ali Bongo Ondimba, l’armée, invoquant une fraude évidente, mettait «fin au régime» accusé aussi de corruption massive. Le général Brice Oligui Nguema, leader du putsch, était proclamé le surlendemain Président de la Transition.
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Ali Bongo était placé en résidence surveillée mais déclaré libre de ses mouvements une semaine après. Les militaires ont semblé le mettre rapidement hors de cause considérant qu’il avait été «manipulé» notamment par son épouse Sylvia et leur fils Noureddin depuis un grave AVC en 2018.
La nuit même du putsch, Noureddin Bongo Valentin et plusieurs de ses jeunes proches et proches de l’ex-Première dame au sein du cabinet présidentiel avaient été arrêtés et montrés au pied d’innombrables malles, valises et sacs débordant de billets de banque pour des centaines de millions d’euros saisis à leurs domiciles.
Sylvia Bongo Valentin, elle, a été placée en résidence surveillée, isolée de son époux, et ses avocats français avaient dénoncé une «détention arbitraire».
Trois semaines plus tard, Noureddin et neuf membres dit de la «Young Team», ont été inculpés et sept, dont le fils d’Ali et Sylvia, incarcérés notamment pour «corruption, détournements de fonds publics, blanchiment de capitaux, falsification de la signature du Président de la République et trouble des opérations électorales».
Deux anciens ministres (Pétrole et Travaux publics), proches de Noureddin, ont également été écroués.
«La Première dame et Noureddin ont gaspillé le pouvoir d’Ali Bongo», assénait le 18 septembre le général Oligui devant la Garde républicaine. «Parce que depuis son AVC, ils ont falsifié la signature du président, ils donnaient des ordres à sa place», en plus «du blanchiment d’argent et de la corruption». «Qui dirigeait le pays» alors?, se demandait-il.