Gabon: Sylvia et Noureddin Bongo ne retourneront pas à Libreville pour leur procès

Le président gabonais Ali Bongo Ondimba (à gauche) et la première dame du Gabon Sylvia Bongo Ondimba (2e à gauche) sont vus au stade Nzang Ayong à Libreville le 10 juillet 2023, un jour après avoir annoncé qu'il briguerait un troisième mandat à la tête de l'État de la nation africaine riche en pétrole.. AFP or licensors

Le 22/10/2025 à 11h01

L’ancienne Première dame et le fils du président déchu Ali Bongo ne retourneront pas au Gabon pour être jugés le 10 novembre, a affirmé mercredi dans un communiqué leur avocat Pierre-Olivier Sur, qui dénonce un «procès spectacle».

«On ne peut pas attendre de Sylvia et Noureddin qu’ils retournent sous la garde de leurs tortionnaires à Libreville pour cet événement», a déclaré l’avocat français de la famille actuellement en liberté provisoire à Londres. Ils sont entre autres poursuivis pour détournement de fonds publics et avaient tous deux été arrêtés le soir du coup d’Etat d’août 2023 dans le pays.

Les avocats du camp Bongo dénoncent dans leur communiqué «un procès qui n’est pas seulement un ”exutoire politique” mais aussi un ”spectacle populiste”, en violation des règles nationales et internationales les plus fondamentales».

Sylvia Bongo, 62 ans, et son fils Noureddin, 33 ans, avaient été détenus 20 mois au Gabon avant d’être autorisés à quitter le pays dans le cadre d’une liberté provisoire.

Une plainte avec constitution de partie civile avait été déposée en France en mai 2024 par Ali Bongo, Sylvia et Noureddin, qui possèdent tous trois la nationalité française.

Ils affirment avoir été, durant leur détention, «violemment torturés à répétition par les militaires les plus proches du Président Oligui Nguema: fouettés, électrocutés, noyés, battus et bien pire».

Par Le360 Afrique (avec AFP)
Le 22/10/2025 à 11h01