Pour donner suffisamment de chances au cadre de dialogue inclusif inter-guinéen reporté à une date ultérieure, les facilitatrices (les trois anciennes ministres Makalé Traoré, Hadja Aïcha Bah Diallo et Joséphine Léno) qui doivent conduire les débats auraient décidé de rallier le maximum d’acteurs à la concertation.
En effet, l’opposition désapprouve surtout le fait qu’elle n’ait pas été associée aux choix des trois facilitatrices, informe Doré, vice-président de l’Alliance nationale pour l’alternance et la démocratie: «La première des choses c’était de nous informer de la nomination de trois facilitatrices pour ce dialogue. Mais on fait sortir un papier pour nous mettre devant le fait accompli. Nous ne doutons pas de leurs compétences parce que ce sont d’anciens ministres de la République. Aujourd’hui, malheureusement nous ne pouvons pas accepter ces nominations parce que nous n’avons pas été consultés».
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Un refus que ne peut comprendre cet autre acteur politique, Ibrahima Mbemba Bah, responsable de la communication du parti le «Bloc libéral»: «Les facilitatrices vont venir jouer un rôle. Il y a un médiateur, certes, mais les facilitatrices sont là. Yayi Boni ne vient ici que chaque deux mois, ou au mieux, chaque mois, c’est trop peu. Nous estimons que si on a des facilitatrices à l’interne, d’autant plus que ce sont des femmes qui sont distinguées pour avoir géré ce pays, nous estimons que nous devons leur faire confiance».
Un autre fait décrié par les acteurs politiques de l’opposition est que la mission du médiateur désigné de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), Yayi Boni, est éclipsée par celle des trois facilitatrices. «On ne comprend pas pourquoi reléguer Yayi Boni au second plan au profit de femmes dont on ne sait pas sur quelle base elles ont été choisies», regrette Diabaty Doré.
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Quoi qu’il en soit, pour le chargé de communication du Bloc libéral, «ce n’est que par la voie du dialogue, de la négociation et du compromis que nous pourrons véritablement faire avancer les choses dans notre pays. Nous estimons que le gouvernement a plus au moins la volonté de faire sortir le pays de cette situation».
A noter que le groupe des facilitatrices du cadre de dialogue inclusif a entamé depuis le 7 octobre 2022 une tournée de prise de contact avec les coalitions politiques et les organisations de la société civile guinéenne.