Longtemps attendu, c’est finalement le 29 juillet que l’avant-projet de la nouvelle Constitution a été présenté aux conseillers nationaux de l’organe législatif, le Conseil national de la transition. Ce documents structuré en trois parties est fort de 205 articles et devrait être soumis à référendum avant la fin de l’année.
Ben Youssouf Keita, acteur politique et membre du Conseil national de la transition s’est dit plutôt soulagé par le contenu, «honnêtement ça été un soulagement car la tension était élevée. Il y avait tellement de rumeurs qui disaient que la nouvelle Constitution avait pour objectif d’écarter certaines personnes en raison de leur âge. On s’est rendu compte qu’il n’en est rien. Parce que de 35 ans jusqu’à 80 ans, les capacités intellectuelles et physiques sont là. Vous pouvez vous présenter au nom d’un parti politique ou en tant que candidat libre. Ça c’est une innovation».
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Néanmoins, certains points inquiètent, notamment l’article autour des candidatures indépendantes. Ibrahima Bah, acteur politique fait remarquer, «nous ne sommes pas contre les candidatures indépendantes mais il faut qu’elles soient régies par une loi organique.»
Le retour du sénat fait des heureux. «Ce qu’on a apprécié aussi c’est l’idée d’avoir en même temps l’Assemblée et le Sénat où il y a des personnalités qui ont servi ce pays dignement. Mais une fois partis en retraite, ces personnalités meurent dans la déchéance. Le Sénat est là pour honorer ces personnalités», confie Ben Youssouf Keita.