Le 14 juin 2024, la Cour d’État du Niger a finalement rendu sa décision concernant l’immunité présidentielle de l’ancien président Mohamed Bazoum.
Cette décision fait suite à l’accession au pouvoir du régime militaire du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), fin juillet 2023. Ce dernier accuse Mohamed Bazoum de «crime de trahison». La levée de son immunité ouvre ainsi la voie à d’éventuelles poursuites judiciaires contre l’ancien président.
La décision de la cour suscite des réactions mitigées parmi les citoyens nigériens. Certains, comme Tsahirou Elhaj Kadi, estiment que «c’est la décision attendue depuis longtemps par les Nigériens» et que Bazoum «doit être traduit devant la justice».
D’autres, comme Moussa Ibrahim, considèrent au contraire qu’ «on doit éviter tout ce qui divise les Nigériens durant cette période particulière» et que l’ancien président «ne mérite pas ce traitement». Le collectif des avocats de la défense de Mohamed Bazoum a pris acte de la décision et indique qu’il communiquera incessamment.