Locomotive économique d’Afrique de l’Est, le Kenya a sombré dans le chaos politique depuis les manifestations, qui ont commencé par des rassemblements pacifiques de jeunes Kényans contre un projet d’augmentation des taxes, avant de devenir une campagne plus large contre M. Ruto et son administration.
Des dizaines de personnes ont été tuées depuis le début des manifestations il y a un mois.
La journée la plus meurtrière a été le 25 juin, lorsqu’une foule en colère avait envahi le parlement et la police avait tiré à balles réelles sur les manifestants.
«Ceux qui sponsorisent le chaos dans la république du Kenya, honte à eux car ils sponsorisent la violence contre notre nation démocratique», a lancé M. Ruto lundi lors d’un discours dans la ville de Nakuru (centre-ouest).
«Je veux demander aux gens de la Fondation Ford, cet argent qu’ils donnent pour soutenir la violence, comment vont-ils en bénéficier?», a ajouté le président devant une grande foule assemblée pour l’écouter.
«Nous allons leur demander s’ils ne sont pas intéressés par la démocratie au Kenya, s’ils vont financer la violence au Kenya, s’ils vont financer l’anarchie. Nous allons les interpeller et nous allons leur dire que soit ils rentrent dans le rang, soit ils s’en vont», a encore dit M. Ruto.
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Le bureau de la Fondation Ford pour l’Afrique de l’Est, situé à Nairobi, et l’ambassade des Etats-Unis n’ont pas répondu à des demandes de commentaire de l’AFP.
L’organisation créée en 1936 par Edsel Ford, le fils de Henry Ford, fondateur de la Ford Motor Company, intervient dans le monde entier et a pour but de défendre la justice sociale et les valeurs démocratiques.
Elle a attribué des subventions à divers groupes kényans de défense des droits humains ces dernières décennies.
M. Ruto, qui s’efforce de calmer la pire crise depuis qu’il est devenu président il y a presque deux ans, avait déjà par le passé accusé des éléments étrangers, sans les nommer, de semer le trouble pendant les manifestations.
Les manifestations de rue se sont calmées récemment, mais des militants ont appelé à de nouvelles actions mardi.