Issa Tchiroma Bakary, ancien ministre passé à l’opposition, affirme avoir remporté l’élection face à Paul Biya, 92 ans, réélu à la tête du Cameroun avec 53,66% voix, selon les chiffres officiels.
La réélection de M. Biya a donné lieu à des manifestations réprimées dans le sang à travers le pays.
«Il y a deux présidents désormais, le président élu par le peuple camerounais que je suis et le président nommé par le Conseil constitutionnel que vous connaissez», avait clamé Issa Tchiroma Bakary sur ses réseaux sociaux la veille de l’investiture de M. Biya.
La Gambie a accueilli depuis le 7 novembre l’opposant «pour raisons humanitaires» et pour «assurer sa sécurité pendant que les discussions continuent pour trouver une résolution pacifique et diplomatique aux tensions postélectorales», indique le ministère gambien de l’Information dans un communiqué.
Les autorités gambiennes assurent que le pays «ne servira pas de base à des activités subversives contre n’importe quel pays».
M. Tchiroma a appelé à plusieurs reprises ses partisans à défendre ce qu’il estime être sa victoire. Des manifestations sporadiques et limitées - quelques centaines de jeunes - dans plusieurs villes du Cameroun ont été réprimées dans le sang après l’annonce le 27 octobre de la réélection de M. Biya.
Le gouvernement a reconnu des «pertes en vies humaines» durant ces manifestations sans donner de bilan ou de détails de dates ou lieux.
L’ONG Human Rights Watch a condamné l’usage de la «force létale» et «des arrestations massives de manifestants et d’autres citoyens», lors de la répression de ces manifestations post-électorales.



