L’an dernier, l’Allemagne a reconnu avoir commis un génocide en Namibie à l’époque coloniale et a promis plus d’un milliard d’euros de soutien financier aux descendants des victimes.
Mais le gouvernement a été mis sous pression par l’opposition qui trouve l’accord insatisfaisant.
La demande de révision de l’accord a été faite en juillet à la suite de discussions au Parlement namibien, a annoncé jeudi le vice-président Nangolo Mbumba.
«Les comités techniques de la Namibie et de l’Allemagne ont discuté de la question et ont proposé que des modifications soient apportées à la déclaration conjointe sous la forme d’un addendum qui a été soumis au gouvernement allemand», a déclaré M. Mbumba lors d’une réunion des chefs traditionnels dans la capitale Windhoek.
«Le gouvernement namibien attend une réponse de la partie allemande sur ce que nous avons proposé», a-t-il ajouté.
Lire aussi : L'opposition namibienne veut une renégociation avec l'Allemagne de l'accord sur le génocide
En Namibie, l’Allemagne fut responsable de massacres des peuples indigènes Herero et Nama, ce que de nombreux historiens considèrent comme le premier génocide du XXe siècle.
En mai 2021, après plus de cinq ans d’âpres négociations, l’Allemagne a annoncé qu’elle reconnaissait avoir commis un «génocide» dans ce territoire d’Afrique australe qu’elle a colonisé entre 1884 et 1915 et a promis une aide au développement de 1,1 milliard d’euros sur trente ans qui doit profiter aux descendants des deux tribus.
L’Allemagne avait souligné que cette aide serait versée sur «une base volontaire» et que l’accord n’était pas comparable à des «réparations».
De nombreux Namibiens ont rejeté l’accord, estimant que les descendants des Hereros et des Namas n’avaient pas suffisamment été impliqués dans les négociations.
Au total, au moins 60.000 Hereros et environ 10.000 Namas furent tués entre 1904 et 1908.