«L’Afrique du Sud n’a aucune obligation légale de respecter les sanctions imposées par les Etats-Unis et l’UE» (Union européenne), a déclaré un ce porte-parole, Vincent Magwenya, lors d’un point de presse.
En application de ces sanctions, plusieurs autorités, notamment espagnoles, italiennes, françaises et fidjiennes, ont saisi des yachts liés à des oligarques russes afin de faire pression sur Poutine et son entourage.
Le mégayacht «Nord» dont la valeur est estimée à 500 millions de dollars, serait la propriété d’Alexeï Mordachov, un magnat de l’acier et proche du président russe Vladimir Poutine. Mordachov est visé comme d’autres oligarques russes par les sanctions occidentales prises après l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Le «Nord» serait en route vers l’Afrique du Sud après avoir quitté Hong Kong la semaine dernière où il est resté trois semaines.
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L’opposition sud-africaine a averti mercredi que le gouvernement s’exposait à des sanctions s’il autorisait ce bateau à accoster dans ses eaux territoriales.
Le maire du Cap, Geordin Hill-Lewis, a écrit au gouvernement pour lui demander de bloquer l’entrée du navire dans les eaux territoriales du pays. Il a condamné mercredi une «approche laxiste envers les blanchisseurs d’argent et les racketteurs» mais aussi «les réfractaires aux sanctions».
L’Afrique du Sud, une des puissances du continent, a adopté une position neutre depuis le début de l’invasion russe en Ukraine le 24 février, refusant de se joindre aux appels occidentaux à condamner Moscou.
L’Afrique du Sud a «le devoir moral de faire ce qu’elle peut pour protester contre la guerre injuste, le terrorisme d’Etat et la violation flagrante des droits de l’homme», a souligné le maire du Cap.
Le «Nord» pourrait atteindre l’Afrique du Sud le 8 ou le 9 novembre.