Arrêtée le 3 février en Tunisie d’où elle risquait d’être expulsée vers l’Algérie, la militante Amira Bouraoui a finalement pu embarquer le 6 février sur un vol à destination de la France.
Alger a jugé qu’il s’agissait d’une « exfiltration illégale » et a rappelé son ambassadeur « pour consultations ».
Cette Franco-algérienne faisait l’objet d’une interdiction de sortie du territoire en Algérie.
Dans une note officielle aux autorités françaises, l’Algérie a dénoncé « une violation » de sa souveraineté, affirmant que des personnels diplomatiques et sécuritaires français avaient « participé à une opération clandestine et illégale d’exfiltration d’une ressortissante algérienne ».
Selon le Comité national pour la libération des détenus (CNLD) et le site d’information Radio M, la mère de la militante, Khadidja Bouaroui, 71 ans, et sa soeur, Wafa, ont été arrêtées samedi soir par des gendarmes à Alger, et leur domicile a été perquisitionné.
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La soeur a été relâchée tôt dimanche, mais la mère « a été transférée » à Annaba (est), près de la frontière avec la Tunisie, où elle « risque d’être présentée aujourd’hui devant le procureur », a indiqué le CNLD.
Un cousin de la famille a été aussi arrêté et placé en garde à vue à Annaba, selon les mêmes sources.
Après un grave coup de froid à l’automne 2021, Paris et Alger avaient scellé un réchauffement de leurs relations à l’occasion d’un déplacement du président français Emmanuel Macron à Alger en août dernier.