Chaïbou Kadadé, greffier, «est nommé ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire (...) auprès de la république du Bénin», indique le décret signé mardi par le général Abdourahamane Tiani.
Les autorités béninoises avaient fourni en octobre un agrément au diplomate.
Les relations entre les deux pays s’étaient tendues à la suite du coup d’État militaire qui avait renversé en juillet 2023 le président nigérien élu Mohamed Bazoum.
Mais depuis quelques semaines, les signes d’apaisement se multiplient.
Mi-novembre, les autorités béninoises ont autorisé la libre circulation de personnes et de plusieurs produits vers et en provenance du Niger.
En août, le nouvel ambassadeur du Bénin au Niger, Gildas Djobloski Agonkan, avait pris ses fonctions à Niamey.
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Toutefois, malgré la levée des sanctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) imposées au Niger pendant plusieurs mois après le coup d’État, Niamey refuse toujours de rouvrir sa frontière avec le Bénin, accusant son voisin d’abriter des «bases françaises» qui entraîneraient des «terroristes», ce que Paris comme Cotonou nient.
La brouille a également concerné le chargement du pétrole nigérien dans le port béninois de Sèmè-Kpodji, acheminé via un immense oléoduc inauguré en novembre 2023 et géré par la société chinoise Wapco.
En juin, cinq ressortissants nigériens, dont Moumouni Hadiza Ibra, directrice générale adjointe de la société pétrolière Wapco-Niger, ont été arrêtés au port de Sèmè-Kpodji.
Avant d’être remis en liberté, trois d’entre eux ont été condamnés à 18 mois de prison avec sursis pour «usurpation de titre et usages de données informatiques falsifiées» par la Cour de répression des infractions économique et du terrorisme béninoise (Criet).
Cet épisode avait provoqué une escalade dans les tensions entre les deux voisins.