L’annonce de la dissolution de l’Assemblée nationale a signé l’arrêt de mort de la 14e législative. Le président Bassirou Diomaye Faye, qui espère obtenir une majorité absolue au Parlement pour gouverner, a fixé la date des prochaines législatives au 17 novembre, conformément à la constitution qui en fixe les limites (60 jours au moins et 90 jours au plus après la dissolution.
Faute de majorité au Parlement, dominé par les fidèles à l’ex-président Macky Sall, Bassirou Diomaye Faye, élu le 24 mars, ne dispose pas des leviers institutionnels nécessaires pour appliquer son programme.
«Je dissous l’Assemblée nationale pour demander au peuple souverain les moyens institutionnels qui me permettront de donner corps à la transformation systémique que je leur ai promise. Aujourd’hui plus que jamais l’heure est venue d’ouvrir une nouvelle temporalité à notre quinquennat» avait déclaré celui qui a été élu avec 54 % des suffrages.
La dissolution de l’Assemblée a été décidée après le rejet rejet du projet de loi portant révision de la Constitution visant à dissoudre le Haut Conseil des Collectivités territoriales et le Conseil économique, social et environnemental.
Si globalement les Sénégalais appellent à voter massivement pour avoir de «bons représentants», les avis sont partagés sur le choix de la majorité parlementaire.
Pour certains, le président en a besoin pour gouverner, mais pour d’autres il serait risqué de concentrer les pouvoirs au profit d’un seul parti. L’opposition, qui rue déjà dans les brancards, dénonce un processus biaisé.