L’Erythrée, l’un des pays les plus fermés de la planète, dirigé d’une main de fer depuis son indépendance en 1993 par Issais Afwerki, qui n’a pas organisé la moindre élection, avait déjà suspendu son adhésion en 2007, avant de revenir en 2023.
«Malheureusement, l’Igad a manqué et continue de manquer à ses obligations statutaires, compromettant ainsi sa propre légitimité et son mandat légal», selon le communiqué des autorités érythréennes.
«De ce fait, l’Érythrée se voit contrainte de se retirer d’une organisation qui a perdu son mandat et son autorité légaux, n’offrant aucun avantage stratégique tangible à l’ensemble de ses membres et ne contribuant pas de manière significative à la stabilité de la région», ont-elles poursuivi.
Dans un communiqué, l’Igad a annoncé «regretter» la décision d’Asmara et l’encourage à la «reconsidérer», précisant que depuis juin 2023, l’Erythrée n’avait participé à aucune activité de l’organisation régionale.
L’Igad regroupe Djibouti, l’Ethiopie, le Kenya, l’Ouganda, la Somalie, le Soudan et le Soudan du Sud.
Le Soudan est plongé depuis plus de deux ans dans une sanglante guerre civile, quand le Soudan du Sud est confronté à une instabilité chronique depuis son indépendance en 2011.
Des conflits armés secouent les deux régions les plus peuplées d’Ethiopie, deuxième pays comptant le plus d’habitants du continent (130 millions).
L’Igad, dont le siège se trouve à Djibouti, est dirigé par Workneh Gebeyehu, ancien ministre des Affaires étrangères d’Ethiopie, dont le pays entretient aujourd’hui des relations très tendues avec l’Erythrée.




