Les militaires ont fait de ce projet de Constitution une pierre essentielle de la réfondation qu’ils entendent conduire du Mali, confronté à la propagation jihadiste et à une profonde crise multiforme. Le scrutin a été émaillé d’incidents et d’irrégularités, selon des observateurs et opposants à la réforme.
Le taux de participation est de 39,40 %, a aussi annoncé l’instance électorale.
Les détracteurs du projet le décrivent comme taillé sur mesure pour un maintien des colonels au pouvoir au-delà de la présidentielle prévue en février 2024, malgré leur engagement initial à rétrocéder la place aux civils après les élections.
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Elle renforce les pouvoirs du président, fait la part belle aux forces armées et met en exergue la «souveraineté», mantra de la junte depuis son avènement puis la rupture avec l’ancienne puissance dominante française et le pivotement vers la Russie.
Le vote a été entravé dans de nombreuses localités du centre et du nord, soit par la crainte des attaques jihadistes, soit par des désaccords politiques.