Un total de 457 fonctionnaires nommés par le gouvernement, dont la ministre déléguée au budget ainsi que des ambassadeurs, ont été épinglés par l’Agence anti-corruption du Liberia (LACC) pour n’avoir pas déclaré leur patrimoine avant le mois de novembre comme le demande le code de conduite des fonctionnaires du pays.
Ces derniers «ont été suspendus pour une période d’un mois sans salaire ou jusqu’à ce qu’ils remettent leur déclaration», a indiqué la présidence.
La loi libérienne oblige tous les fonctionnaires nommés par le gouvernement à déclarer leur patrimoine à leur prise de fonction puis au moment de quitter leur poste.
M. Boakai, élu en novembre 2023, s’était engagé à lutter contre la corruption réputée endémique dans le pays.
«Le président reste fidèle à son engagement en faveur de la bonne gouvernance, de l’intégrité et de l’État de droit», dit le communiqué.
«C’est une bonne nouvelle», s’est félicité l’analyste politique Abdullah Kiatamba. «J’espère qu’il maintiendra la tendance parce que c’est dans l’intérêt du pays», a-t-il ajouté.
Le Liberia, pays ouest-africain de cinq millions d’habitants parmi les plus pauvres au monde, est en quête de stabilité après des années de guerres civiles et une épidémie d’Ebola en 2014.
Selon l’ONG Transparency International, Le Liberia occupe la 135e place sur 180 pays dans l’indice de perception de la corruption.
La semaine dernière, la présidente de la Société pétrolière nationale du Liberia (NOCAL), Rostalyn Suakoko Dennis, a été suspendue par M. Boakai pour soupçon de corruption. Une enquête a été ouverte.