«L’adjoint du chef d’état-major Salaheddine al-Namrouch a donné des instructions aux unités de l’armée d’être en état d’alerte et d’être prêtes à repousser toute éventuelle attaque», a indiqué une source de l’état-major à la chaîne libyenne Libya al-Ahrar jeudi.
Minée par les violences fratricides et les divisions depuis la chute et la mort du dictateur Mouammar Kadhafi, la Libye est gouverné par deux exécutifs rivaux. L’un à Tripoli (ouest) est dirigé par Abdelhamid Dbeibah et reconnu par l’ONU, l’autre dans l’est, est incarné par le Parlement et affilié au camp du maréchal Haftar, dont le fief se trouve à Benghazi.
Le maréchal Haftar, avec le soutien militaire d’alliés étrangers (Russie, Egypte et Emirats arabes unis), avait lancé une offensive brutale d’avril 2019 à juin 2020 pour s’emparer de Tripoli. Il avait été stoppé en périphérie par les forces du Gouvernement d’union nationale, appuyé par la Turquie.
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La chaîne de télévision privée al-Ahrar avait fait savoir mercredi que des forces affiliées au maréchal Haftar «se dirigeaient vers le sud-ouest de la Libye», à la frontière avec Tunisie et Algérie, dans une zone contrôlée par les autorités de Tripoli, sans donner d’autres précisions.
Les forces que dirige Saddam Haftar, fils du maréchal Haftar, ont annoncé mardi une «opération globale» visant officiellement à «sécuriser les frontières sud du pays et à renforcer la sécurité nationale et la stabilité du pays dans ces zones stratégiques» et le «déploiement de patrouilles (...) pour surveiller la bande frontalière avec les pays voisins».
Les unités placées «sous la supervision directe» de Saddam Haftar, se dirigent «vers les villes et zones du sud-ouest de la Libye», a indiqué l’état-major des forces de l’Est dans un communiqué sur Facebook.
La Libye est bordée par le Soudan au sud-est, le Tchad au sud, le Niger au sud-ouest, l’Algérie à l’ouest et la Tunisie au nord-ouest.