Andreï Averianov dirige aussi l’Africa Corps, l’organisation paramilitaire ayant succédé au groupe Wagner et opérant dans plusieurs pays d’Afrique, en particulier dans des juntes du Sahel.
«Une quarantaine de Russes sont arrivés par avion. Pour la plupart des militaires, menés par le lieutenant général Andreï Averianov. Cette visite est à l’initiative du gouvernement russe», a expliqué Siteny Randrianasoloniaiko.
A la tête du pays depuis son investiture comme «président de la Refondation» le 17 octobre, le colonel Michaël Randrianirina dirigeait une unité militaire, le Capsat, qui a rallié les manifestations contre le président Andry Rajoelina ayant provoqué sa fuite, aidée par la France.
«(Les Russes) veulent soutenir Madagascar, notamment en renforçant la sécurité du pays et la protection du président de la Refondation. Mais comme je l’ai déjà dit, Madagascar est ouvert à tous les pays et il est faux de dire que le colonel Michaël, et moi-même sommes opposés aux pays occidentaux», a insisté Siteny Randrianasoloniaiko, membre de l’opposition avant la prise de pouvoir des militaires en octobre.
Dans les soutes des visiteurs russes figurait de l’armement qu’ils ont confié au nouvel homme fort du pays. «Seize drones kamikazes militaires, dans mes souvenirs, ainsi que cinquante armes de poing et cinquante exemplaires du dernier modèle de kalachnikov», a détaillé le parlementaire.
«Le plus important pour nous est la transparence. On ne veut rien cacher. Pourquoi on cacherait quelque chose?», a-t-il martelé.
Le colonel Michaël Randrianirina a justifié la semaine passée un voyage express à Dubaï en début de mois par des «menaces» sur sa vie.
Il avait expliqué aux médias y avoir rencontré l’Américain Erik Prince, fondateur de la société de sécurité privée Blackwater, dont des mercenaires ont été condamnés aux États-Unis pour un massacre de civils en Irak.
Discrète sur sa présence militaire sur le continent africain, Moscou a montré le mois dernier à la télévision russe les troupes de son Africa Corps, rattaché au ministère de la Défense et présent, d’après ces reportages, dans six pays d’Afrique pour assister des gouvernements africains dans la lutte contre les mouvements jihadistes.
La chaîne RT en français a mentionné par ailleurs «plusieurs pays africains dont le Mali, le Burkina Faso, le Niger et la Guinée équatoriale».








