Un haut responsable de la rébellion a assuré quant à lui que l’armée n’avait pas atteint Anéfis, mais était encerclée à 11 kilomètres de là.
La colonne a brisé un rideau défensif constitué de tranchées à 10 km au sud d’Anéfis, a dit l’armée sur les réseaux sociaux. Elle a assuré avoir détruit plusieurs pick-ups et avoir infligé des pertes «très importantes» à ses adversaires.
«Je démens l’entrée du convoi FAMA (Forces armées maliennes)/Wagner à Anéfis. Ils sont plutôt cernés à 11 km de là», a dit sur les réseaux sociaux, Attaye Ag Mohamed, un responsable de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA), une alliance de groupes armés à dominante touareg.
Après s’être soulevés contre l’Etat central en 2012, ces groupes avaient signé un accord de paix avec lui en 2015 mais viennent de reprendre les hostilités en août.
Un convoi de l’armée malienne composé de dizaines de véhicules et de blindés est parti lundi de Gao en direction de Kidal. Il est soumis depuis lors à des attaques.
La colonne de véhicules progresse lentement et nourrit les spéculations sur sa destination et ses objectifs. Une offensive sur les bases de la rébellion dans la région Kidal pourrait constituer un tournant après une décennie de conflit, alors que les attaques des groupes séparatistes et des jihadistes du Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), affilié à Al-Qaïda, se multiplient contre les camps de l’armée malienne dans le nord et le centre du pays.
Les groupes affiliés à l’organisation Etat islamique continuent également à opérer, essentiellement dans l’est.
La rébellion touareg avait affirmé plus tôt jeudi avoir stoppé l’avancée du convoi et avoir abattu un avion de l’armée à Tabankort, au sud d’Anéfis.
Les affirmations de tous les protagonistes sont difficilement vérifiables dans ces zones reculées. L’accès à des sources indépendantes dans un contexte d’hostilités et de régime militaire est compliqué.
Anéfis se trouve à environ 110 km au sud de Kidal.