Ces soldats ivoiriens avaient été arrêtés au Mali, qualifiés de «mercenaires», puis inculpés mi-août de «tentative d’atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat» et écroués. Trois d’entre eux, des femmes, avaient été libérées à la mi-septembre.
Le 30 décembre, la justice malienne avait condamné ces femmes à la peine de mort par contumace, et les 46 soldats toujours détenus à vingt ans de réclusion criminelle.
«Le colonel Assimi Goïta, président de la Transition, Chef de l’Etat, a accordé sa grâce avec remise totale de peines aux 49 ivoiriens condamnés par la justice malienne», selon un communiqué diffusé vendredi soir par le porte-parole du gouvernement, le colonel Abdoulaye Maiga.
Le texte précise que ces soldats avaient été condamnés pour «crimes d’attentat et de complot contre le gouvernement, atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat, détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre ou de défense intentionnellement en relation avec une entreprise individuelle et collective ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur».
Cette grâce «vient ainsi conforter la dynamique créée suite à la signature à Bamako, le 22 décembre 2022, du Mémorandum d’entente relatif à la promotion de la paix et au renforcement des relations d’amitié, de fraternité et de bon voisinage entre la République du Mali et la République de Côte d’Ivoire», souligne le communiqué.
Le président en exercice des Etats ouest-africains (Cédéao) avait assuré mercredi qu’il n’y aurait pas de sanctions contre le Mali dans l’immédiat malgré l’expiration de l’ultimatum fixé au 1er janvier à la junte malienne pour les libérer, pour laisser la médiation togolaise travailler à la libération des 46 militaires ivoiriens.