«L’avion transportant les 46 militaires ivoiriens vient de décoller de Bamako», a déclaré à l’AFP sous le couvert de l’anonymat un responsable de l’aéroport de la capitale malienne.
Avant leur retour à Abidjan, ils doivent transiter par Lomé où le président togolais Faure Gnassingbé les remettra officiellement au ministre ivoirien de la Défense, Téné Birahima Ouattara, qui les ramènera dans leur pays.
Le président Gnassingbé, qui s’est «réjoui» dans un tweet de la grâce accordée aux soldats, a joué un rôle décisif en vue de leur libération et tant les autorités maliennes qu’ivoiriennes ont tenu à rendre hommage à sa médiation.
«Ouf de soulagement»
A Abidjan, les soldats seront accueillis au pavillon présidentiel de l’aéroport «en présence des plus hautes autorités», selon la présidence, parmi lesquelles devrait figurer le chef de l’Etat lui-même, Alassane Ouattara.
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Ils ont été condamnés le 30 décembre à 20 ans de réclusion criminelle par un tribunal de Bamako, trois femmes soldats libérées en septembre ayant quant à elles été condamnées à la peine de mort par contumace.
Tous avaient été déclarés coupables d’«attentat et complot contre le gouvernement», «atteinte à la sûreté extérieure de l’Etat», «détention, port et transport d’armes et de munitions de guerre (...) ayant pour but de troubler l’ordre public par l’intimidation ou la terreur».
Vendredi soir, le gouvernement malien a annoncé que le président de transition, le colonel Assimi Goïta, avait «accordé sa grâce avec remise totale de peines aux 49 ivoiriens condamnés par la justice malienne».
Cette annonce a suivi une rencontre le 22 décembre à Bamako entre de hauts responsables maliens et ivoiriens, conclue par la signature d’un memorandum laissant notamment ouverte la possibilité d’une grâce présidentielle après une condamnation.