La Coordination des mouvements de (CMA), une alliance de groupes touareg et nationalistes arabes du nord en rébellion contre le pouvoir central créée en 2014, puis signataire à Alger d’un accord de paix avec Bamako en 2015, affirme avoir fait «ce constat déplorable», selon ce communiqué publié à l’issue d’une réunion de son bureau exécutif tenu entre mercredi et vendredi à Kidal, son fief dans le nord du pays.
«Il est regrettable d’avouer après 7 ans» que l’accord de paix «pâtit incontestablement du manque évident d’engagements efficients (des) parties capitales pour sa mise en oeuvre, à savoir les gouvernements successifs du Mali, la médiation (algérienne) et la communauté internationale garante de son application intégrale», dit le texte.
«Les parties garantes (de l’accord de paix) sont dans l’obligation politique et morale de jouer de façon pleine et efficiente leur rôle afin d’éviter une rupture définitive» entre les parties, ajoute le texte.
Le Mali, pays pauvre et enclavé au cœur du Sahel, a été le théâtre de deux coups d’Etat militaires en août 2020 et en mai 2021. Le gouvernement a adopté un calendrier de transition devant permettre un retour des civils au pouvoir en mars 2024.
Mais la crise politique va de pair avec une grave crise sécuritaire en cours depuis le déclenchement, en 2012, d’insurrections indépendantiste et jihadiste dans le nord.
Ces violences, qui ont gagné le centre ainsi que le Burkina Faso et le Niger voisins, ont fait des milliers de morts civils et militaires ainsi que des centaines de milliers de déplacés au Mali.