La naissance de la nouvelle coalition intervient six mois après l’élection présidentielle du 29 juin 2024 et a pour but «de promouvoir une opposition inclusive, rassemblant toutes les composantes de la nation» et de contribuer au débat, dans un contexte national et sous régional marqué par de nombreux défis politiques, économiques, sociaux et sécuritaires (unité nationale, processus électoral, situation dans le Sahel...), qui exige un front intérieur uni.
Mohamed ould Maouloud, leader de l’Union des Forces de Progrès (UFP), revient sur le contexte politique et décline les objectifs de la nouvelle alliance «nous venons de lancer la Coalition des Forces du Peuple (CFP), un rassemblement de toutes les forces qui s’étaient unies à l’occasion de l’élection présidentielle pour soutenir le candidat maître El Eid Mohamed MBareck et qui ont décidé de créer une coalition politique avec l’objectif de faire aboutir le changement, dans un pays qui en a tant besoin.»
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Il déplore une scène politique sous tension avec en filigrane des risques de déstabilisation «des tensions ethniques, sociales, la détérioration des conditions de vie de la population, l’explosion de la délinquance, le blocage de toutes les initiatives de dialogue intérieur et le contexte d’insécurité dans le Sahel» sont autant de facteurs devant pousser les Mauritaniens à s’entendre pour former un front intérieur fort et imposer des réformes.
Nana mint Cheikhna, ancienne députée, évoque la situation du Rassemblement des Forces Démocratiques (RFD), membre de la nouvelle coalition «qui a élu un nouveau président exécutif, tout en gardant Ahmed Daddah, leader historique, comme président d’honneur, dans les formes légales malgré une contestation par un groupe de cadres.»
Au plan national, Elle déplore l’attitude d’une «opposition endormie» sous le premier mandat de Ghazouani, face à un régime qui semblait animé par une volonté d’ouverture, finalement sans résultat concret.
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Justifiant l’adhésion du RFD à la CFP, elle dresse un tableau compliqué «d’une Mauritanie qui fait face à beaucoup de dangers. Ce qui appelle de notre part à une unité d’action pour la recherche de solutions par toutes les voies pacifiques», notamment le dialogue afin de permettre au pays de faire face à la situation.
Amadou Tidiane Diop, député, leader du Front Républicain pour l’Unité et la Démocratie (FRUD), signale que «la nouvelle alliance est la suite logique de la signature d’une charte au mois de mai 2024 dans le cadre d’une initiative de soutien au candidat investi par le FRUD, maître El Eid Mohamed MBareck, à l’élection présidentielle du 29 juin 2024. Une alliance électorale transformée aujourd’hui en coalition politique.»