Après Mohamed ould Abdel Aziz, l’actuel président mauritanien Mohamed Cheikh el-Ghazouani va assurer la présidence de l’Union africaine durant l’année 2024. Cette décision du 37e sommet ordinaire de l’Union africaine, les 17 et 18 février à Addis-Abeba, est saluée en Mauritanie, un pays qui a longtemps servi de trait d’union entre le Nord et le Sud du Sahara.
Des personnalités mauritaniennes, tout en approuvant cette désignation, n’omettent pas de rappeler les nombreux écueils dans un continent où les tensions ne cessent de se multiplier.
On estime que grâce à son profil consensuel et son ouverture d’esprit, le chef de l’Etat est tout indiqué pour remplir le rôle de médiateur dans une région du monde sans cesse secouée par des conflits en tout genre auxquels s’ajoutent les défis politiques, économiques et sécuritaires.
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Sow Moussa Demba, dit Tchombe, vice-président de l’Assemblée nationale, met en avant la diplomatie mesurée et équilibrée de la Mauritanie au Maghreb et dans un Sahel agité, et qui permet de maintenir des rapports de fraternité avec tous les Etats.
Pour lui, el-Ghazouani est un profil parfaitement approprié pour réussir des missions difficiles en Afrique du Nord et dans l’espace voisin de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), actuellement en froid avec l’Alliance des Etats du Sahel (EAS), qui vient de claquer la porte.
Mohamed Mahmoud Tolba, responsable politique, a souligné la neutralité de la Mauritanie et souligné que le Maroc a joué un rôle important dans la désignation du président mauritanien, directement et indirectement.
Il explique que le chef de l’Etat mettra à profit son leadership et les excellentes relations qui lient la Mauritanie à ses voisins et au delà, pour relever les nombreux défis qui se dressent sur le chemin du développement du continent.