Ce sont des centaines de citoyens qui ont effectué le déplacement du 28 janvier pour commémorer le retrait définitif des pays de l’Alliance des États du Sahel des instances de la Cedeao, une institution sous régionale qu’ils estiment être à la solde des puissances impérialistes, en l’occurrence la France.
«La puissance impérialiste, qui agonise, a voulu se ressusciter à travers la Cedeao pour nous effacer de la carte du monde. Le peuple du Niger, avec le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie, a dit non. Ne parlez plus de Cedeao, c’est du passé, nous sommes passés à autre chose», déclare le général de brigade Abdou Assoumane, gouverneur de la région de Niamey.
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Ainsi, les citoyens nigériens apprécient cette décision des autorités militaires qui constitue de leurs points de vue, un pas de géant dans la dynamique de reconquête de la souveraineté nationale et de lutte contre le néocolonialisme occidentale. «Aujourd’hui, c’est une fierté, un sentiment de joie qui nous anime. Et c’est cela que nous sommes sortis montrer parce aujourd’hui les trois pays de l’AES recouvrent leur souveraineté pleine et entière», explique Kimba kolo, citoyen nigérien.
«Nous sommes réunis pour une seule cause, notre souveraineté. Nous voulons surtout montrer à l’opinion nationale et internationale que les pays de l’AES sont sortis de la Cedeao» ajoute Ibrahim Boubacar, également citoyen nigérien.
Il faut admettre tout de même que ce divorce des pays de l’AES avec la Cedeao porte un coup dur à l’intégration africaine. Il incombe alors aux autorités de la Cedeao et aux autorités de l’AES de prendre les mesures nécessaires pouvant éviter des impacts négatifs de cette rupture sur les économies et les populations respectives de leurs pays.