Un an après l’avènement du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), l’opinion publique est mitigée, voire divisée, quant au bilan de cette transition militaire.
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Certains jugent que les actions des autorités de transition concourent à la défense de la souveraineté et de la dignité du peuple. «Le CNSP a déployé d’énormes efforts pour que les citoyens soient libres et heureux. Merci beaucoup pour eux», déclare Ismaël Ali, un fervent partisan du régime.
D’autres, en revanche, estiment que le CNSP manque de diplomatie dans sa gouvernance. «Le CNSP a pris des décisions très courageuses mais aussi tumultueuses, caractérisées par une énorme brutalité, qui ont souvent rompu les liens diplomatiques», déplore Ibrahim Moussa, un citoyen critique envers le régime.
Loin de ce débat, le chef de l’État, le général de brigade Abdourahamane Tiani, est venu pour la première fois célébrer l’anniversaire du changement du régime avec les populations dans le plus grand stade de Niamey, à travers un grand spectacle culturel et artistique placé sous le signe de la souveraineté nationale.
Alors que le pays fait face à une grave crise sécuritaire et humanitaire, notamment dans les régions frontalières, le CNSP a promis de rétablir l’ordre et la stabilité. Cependant, les tensions avec les partenaires internationaux, notamment la France et les États-Unis, se sont accentuées, compliquant la lutte contre les groupes djihadistes.
Dans ce contexte, le bilan de cette première année de transition militaire reste contrasté, reflétant les divisions profondes au sein de la société nigérienne quant à la légitimité et aux méthodes du CNSP.