L’enquête, dont les conclusions sont attendues dans un mois, portera sur les dépenses liées à 1,8 milliard de dollars du Fonds mondial, un consortium dédié à la lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme.
L’enquête porte également sur 2,8 milliards de dollars de l’USAID – l’ancienne agence de développement international de Washington – couvrant un portefeuille similaire ainsi que la polio.
Les subventions couvraient la période 2021-2025. «Nous voulons vraiment savoir comment les fonds sont arrivés, quand ils sont arrivés, à quoi ils ont servi et ce que nous avons pu accomplir», a déclaré à l’AFP Philip Agbese, porte-parole adjoint de la chambre basse. «Si ces ressources ont été correctement utilisées, pourquoi avons nous encore certains de ces cas?» a-t-il demandé. «Et si ces ressources reçues (par les agences gouvernementales) ne suffisent pas, que devonsnous faire de plus, en tant que parlement?».
Malgré ces fonds, auxquels s’ajoutent des milliards de dollars provenant du PEPFAR, programme phare américain de lutte contre le VIH, le Nigeria se classait au troisième rang mondial en termes de décès dus au sida en 2023, selon le parlement nigérian.
Parallèlement, des progrès ont été réalisés: selon les Nations unies, les nouvelles infections VIH et les décès dus au sida sont en baisse constante, tandis que plus de 80% des personnes ayant besoin d’un traitement antirétroviral en bénéficient.
Selon l’Organisation mondiale de la santé, environ deux tiers des cas de tuberculose dans le monde se produisent dans seulement huit pays: le Nigeria, le Bangladesh, la Chine, la République démocratique du Congo, l’Inde, l’Indonésie, le Pakistan et les Philippines.
Le pays le plus peuplé d’Afrique compte également près d’un tiers des décès dus au paludisme dans le monde, bien que le démantèlement de l’USAID sous la présidence de Donald Trump et de son allié Elon Musk en début d’année ait entraîné la fermeture de nombreuses cliniques dédiées au traitement et à la prévention de la maladie dans le pays.