Noms manquants, doublons: la Guinée entre en phase de correction de son fichier électoral

Place aux corrections et réclamations avant les scrutins de 2025

Le 10/08/2025 à 12h32

VidéoAvec 6,7 millions de citoyens inscrits sur les listes électorales, la Guinée entame une phase cruciale: la période de corrections. Les équipes techniques et les électeurs se mobilisent pour résoudre les problèmes d’orthographe, les doublons et les omissions, afin de garantir un fichier électoral fiable pour les élections de 2025.

Dans le quartier Prince, au chef-lieu de la commune de Tombolia, la phase d’inscription est terminée. Place maintenant aux réclamations et aux rectifications.

Ousmane Diakité, un citoyen guinéen, se présente pour la deuxième fois au centre de recensement, car il n’arrive pas à trouver son nom sur les listes. «Je suis déjà venu me faire recenser. Les fiches sont affichées... Je viens vérifier pour la deuxième fois: je ne trouve pas ma photo. Certains m’ont dit qu’il est possible de se recenser à nouveau pour ceux dans mon cas», explique-t-il. Amadou Oury Sow, chef de secteur, relativise en précisant que le cas d’Ousmane n’est pas exceptionnel.

«Les noms débutant par la lettre O, nous n’avons pas eu la place pour les afficher. Il y a une dizaine de feuilles, et si la personne me trouve à la maison, je les sors pour qu’elle vérifie», explique le responsable, ajoutant que beaucoup retrouvent ainsi leur nom et que «jusqu’à présent, personne n’a été totalement introuvable». Ce fut le cas de Mohamed Touré, la cinquantaine, qui, après trente minutes, a retrouvé son nom et celui de sa femme. «Là, je suis prêt: le jour du vote, j’irai voter», confie-t-il, rassuré et souriant.

Pour les responsables locaux, cette phase de vérification est cruciale pour fiabiliser le fichier électoral. Amadou Oury Sow précise que «pour un nom incomplet, une rectification à apporter ou une photo manquante, le recours se trouve toujours chez le chef de quartier».

Avec 2025 comme année électorale, comme l’a rappelé le Premier ministre Amadou Oury Bah, et la date du référendum constitutionnel fixée au 21 septembre, de nombreux citoyens considèrent cette étape comme la dernière avant de pouvoir faire entendre leur voix lors des prochaines échéances.

Par Mamadou Mouctar Souaré (Conakry, correspondance)
Le 10/08/2025 à 12h32