La répression de l’opposition à l’approche des scrutins présidentiel et législatif de janvier 2026 dans le pays d’Afrique de l’est suscite des inquiétudes de la part des Nations unies et organisations de défense des droits humains.
Le parti du Mouvement de résistance nationale (NRM) de M. Museveni a annoncé dans un communiqué sur son site internet que le leader «cherche à conserver les postes de président du NRM et de porte-drapeau présidentiel du parti lors des élections de 2026».
Tanga Odoi, président de l’instance électorale du parti, le parti de Yoweri Museveni, a de son côté précisé à l’AFP mardi que le président leur remettra le 28 juin deux formulaires.
«Le premier pour exprimer son intérêt à la présidence du MRN» et le second pour se présenter comme «porte-drapeau du parti lors des prochaines élections générales», a-t-il précisé à l’AFP.
«Au sein du parti, tous les postes sont ouverts et nous attendons tous ceux qui souhaitent se présenter à ses côtés pour ces deux postes», a-t-il assuré.
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Le pays est dirigé d’une main de fer par M. Museveni depuis 1986.
Bobi Wine, de son vrai nom Robert Kyagulanyi, visage de l’opposition à Yoweri Museveni, a déclaré le mois dernier à des médias qu’ils serait à nouveau candidat.
L’ancien chanteur de 43 ans était le principal rival de Yoweri Museveni à la présidentielle de 2021 et a été arrêté ou assigné à résidence à de multiples reprises ces dernières années.
L’opposition avait dénoncé le dernier scrutin comme une imposture, après une campagne marquée par des intimidations, des arrestations et de la violence.
Kizza Besigye, ancien médecin personnel de Yoweri Museveni et autre opposant de premier plan, a été enlevé au Kenya en novembre dernier, et traduit devant une cour martiale ougandaise pour trahison, fait passible de la peine capitale.
Le président ougandais a aussi promulgué la semaine dernière une loi permettant aux civils d’être jugés par des tribunaux militaires, dont les critiques craignent qu’elle ne soit utilisée contre l’opposition en vue des élections.